« On aimerait tous être des enfants désirés, aimés tout au long de notre vie. On se dit que si nos parents on souhaité nous avoir, c'est dans l’unique but de nous aimer. Mais la vis nous apprend que nos géniteurs peuvent aussi être poussé par d'autres raisons. » - anonyme.

Mon père était le descendant direct d'un propriétaire d'une grande entreprise de produits de luxes et de beauté. Il fut fiancé à l'âge de dix huit ans à ma mère, qui elle en avait à peine seize. Ma mère étant elle aussi issu d'un milieu très aisé du secteur numéro deux, avec un arbre généalogique monstrueux derrière elle, les deux familles décidèrent de mettre en place un mariage arrangé afin d'assurer un bel avenir à leurs deux entreprises. L'amour ? Il n'y en avait jamais eu. Alors pourquoi est-ce qu'il y en aurait maintenant alors qu'il n'y en avait même pas au départ ? Ce n'était qu'un arrangement entre familles de riches, rien de plus qu'une malheureuse entente. Ma mère tomba enceinte de moi tardivement, à l'âge de trente cinq ans. Il faut dire que les affaires marchaient plutôt bien. Les dernières années avaient été d'une facilité monumentale pour mes parents qui s'étaient amassé des tonnes d'argents et n'hésitait pas à la balancer par dessus les fenêtre afin de profiter amplement de la courte vie qu'ils avaient... Mais avec toutes leurs dépenses, leurs jeux et leurs amourettes, ils avaient oublié le plus important. Et ça, c'est pépé et mémé qui mirent le doigt dessus en posant un jour un question qui raisonna bien fort dans la tête des deux immatures : « A quand l'héritier de vos exploits ? ». Remarquez déjà qu'ils souhaitent un héritier et non une héritière... Enfin, d'autre part, il était impossible pour ma mère et mon père de coucher ensemble. Ils n'habitaient pas ensemble, bien qu'ils s'entendent bien, chacun avait sa petite vie de son côté. Mais il était vrai qu'il fallait absolument que quelqu'un soit capable de reprendre l'affaire familiale puisque dans le secteur deux, les entreprises se cèdent de génération en génération... Il fallait donc un enfant. L'adoption était une possibilité, mais si on l’apprenait, ma famille et son rang social allait en prendre un coup, il y avait des méthode plus scientifiques maintenant qui permettaient de tomber enceinte sans rapports. Cette possibilité était tout aussi risqué sauf si on faisait en sorte que ma mère soit stérile. Elle ne l'était pas, mais il suffisait de mentir et de payer un peu les médecin afin que l'histoire ne se repende pas et le tour était dans la poche. Je suis donc une sorte d'expérience, un produit fabriqué pour un seul but : l'argent.

Je n'étais qu'une enfant, mais je compris rapidement la raison pour laquelle j'étais venue au monde. Mes parents ne me le cachaient pas, quand ils me voyaient. Car ni l'un ni l'autre ne s'occupait de moi. Je n'étais qu'un objet de décoration qu'il fallait former pour prendre en main une boite de luxe. Je vivais chez mes grands parents, du côté de ma mère, qui eux n'étaient pas tellement dans l'optique de l'argent, du moins ma grand mère. Elle était assez attentive à ce que je faisais, elle m’éduquait comme elle le pouvait, mais mes parents étaient quand même derrière mes fesses à l'aide d'éducateurs spécialisés et d'autres conneries qu'ils pouvaient payé pour faire en sorte que je sois inaccessible et qu'ils ne puissent pas me voir. Tout était mis en place pour ne jamais me voir, il m'envoyait de l'argent, des cadeaux, mais ils ne comprenaient pas ce que je souhaitais. Je voulais les avoir vers moi, je pensais que si je me comportais en petite fille modèle ils feraient attention à moi. J'apprenais tout par cœur, je me cultivais, j'essayais d'être la meilleure en tout, mais les seules félicitations que j'obtenais n'était pas de leurs part... Mais de ma grand mère. Elle était la seule qui avait un esprit censé dans cette famille de bourges. Aucun de tous mes efforts n’aboutissaient à ce que je souhaitais. Je vouais à mes parents un culte sans limite, je voulais qu'ils m'aiment, comme tous les parents aimaient leurs enfants. J'étais jalouse de ceux qui entretenaient une bonne relations avec leurs géniteurs, je voulais être à leur place. Je ne voulais pas être une simple carte ou un autre élément stratégique... Je voulais être une personne, pas un objet. J'ai été assez seule dans mon enfance, mais je m'en fichais assez. Les livres et les dessins m'accompagnaient où que j'aille. Ils n'étaient pas bruyants, mais tellement divertissants que je pense les avoir longtemps considérer comme mes meilleurs amis. A l'adolescence, j'ai tenté de faire un peu tout et n'importe quoi, comme pas mal d'adolescente. Cela faisait beaucoup rire ma grand mère qui était la seule à calmer le jeu, mes parents, n'étaient pas du tout fier de mon comportement. Je me suis une fois de plus fait bâché. Comment une jeune fille comme ça pouvait-elle sortir d'une famille comme la notre, tu es un bonne à rien, tu nous rends la vie encore plus difficile qu’elle ne l'est... Oui, excusez moi, c'est vrai que votre vie était dure... L'un se tapait des femmes toutes les nuits et bénéficiait d'un salaire valant bien les revenus d'un noble et l'autre dépensait son argent comme elle le souhaitait en vivant un amour avec un homme que je n'ai jamais connu - pour vous dire à quel point j'étais proche de ma mère...- et, mis à part ça, ils avaient une vie difficile ? Laissez moi rire... Je dis cela, mais à l'époque, je croyais réellement que leurs vies étaient plus compliquées depuis que j'étais là. Je prenais dur moi, je portais un poids que je ne devais pas porter et cela me rendait malade.

Mais je fus récompensée. Mon père, un jour vient me voir en me disant : « Ma chérie, tu est grande maintenant, que dirais-tu de venir visiter l'entreprise dans quelques temps. ». Mon père me portait enfin un peu d'attention. Il avait l'air plutôt gentil, je m'imaginais déjà avoir une bonne relation avec lui, du fait que nous allions diriger cette entreprise ensemble... Mais, il fallait commencer par la case départ. Il m'amena, alors que j'avais dix-sept ans, dans sa fameuse entreprise et me fit visiter toutes les pièces. Je me suis un peu ennuyée, il n'y avait rien de passionnant en faite... Juste des bureaux, des bureaux et encore des bureaux. Je croisais des gens, ils me souriaient tous hypocritement. L'ambiance avait l'aire explosive ici. Mon père voulu absolument me montrer sa fierté : tous les esclaves qui travaillaient pour lui. Il en était horriblement fier, il m'en avant déjà parler, des centaines de fois... Le peu de fois où nous nous étions vus. Quand je suis rentrée dans la salle où ils travaillaient tous, j'eus une pincement au cœur. Ces gens étaient forcés à travailler et ça n'affolait personne ? J'étais contre ça, mais pour faire bonne impression, toujours dans l'optique de faire plaisir à mon père, je n'en dis rien. Je n'en pensais pas moins. Un jeune homme se leva, il vient au niveau de mon père pour dénoncer tout ce qu'il se faisait ici. Ces propos s'adressaient à moi. Je comprenais parfaitement le fais qu'il veuille montrer ce qu'il vivait au quotidien. Je comprenais parfaitement ce qu'il essai de faire, il souhaitait m'ouvrir les yeux sur ce qu'il se passait. Il avait bien raison... J'étais en colère, depuis toujours contre mon père. J'attendis de voir sa réaction, baissant les yeux. Et j'ai bien fait. Ce jeune homme s'est fait traité comme un animal, mon père l'avait même appelé « impur »... C'était trou, la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Même si intérieurement, j'étais en colère, extérieurement, rien ne changea. Nous continuâmes la visite et je pris la décision de tout faire pour faire crouler cette entreprise. Elle m'avait tellement pourrie la vie et pourrissait tellement de vies que c'était certainement la meilleure chose à faire. Je n'avais rien à perdre. Je m'arrangea pour appartenir à un petit comité de personnes du secteur deux appelé passeurs. Bine que devant mon père je paraissais vouloir m'investir dans cette entreprise, je faisais les coups en douce. Je savais comment il fonctionnait, j'avais appris à lui dire ce qu'il voulait, tout comme à ma mère. En leur présence j'étais la fille de riche, en réalité, j'étais celle qui faisait tout pour que tout tombe à l'eau. J'ai d'ailleurs, quelques temps après ma première visite, fais en sorte que le jeune homme que j'avais vu soit relâché et amené dans le secteur un afin de retrouver sa famille ou refaire une vie en ayant plus de liberté. J'aidais le plus de personne possible, tout en faisait attention de ne pas me faire prendre la main dans le sac. Je faisais aussi en sorte de faire passer des message en temps que anonyme à mes parents. Je veux qu'ils culpabilisent, qu'ils souffrent comme j'ai souffert. Je veux me venger.