« En 18 ans, il s’est passé un nombre de choses incalculables. Bien sur, je ne dirais que les grandes lignes de mon histoire. Ayant hérité d’une mémoire photographique, je me souviens d’absolument tout, mais je mettrais 18 ans à tout raconter.

J’ai vu le jour un certain deux avril, dans le secteur un. Ma famille n’est pas l’une des plus riches, au contraire. Mon père n’est pas un grand chef d’entreprise et ma mère n’est un grand mannequin que tout le monde connais. Non, mon père est garagiste et ma mère travaille dans une crèche. Les week-ends, alors que mes parents travaillent, c’est moi qui devait m’occuper des petits, et ce à l’âge de douze ans. Bien sur, ma mère pouvait prendre les deux plus jeunes des enfants, les petits faux jumeaux âgés d’à peine un an à ce moment là. Je me retrouvais avec les trois derniers. Mes frères âgés de trois et dix ans, et ma sœur de six ans. En effets, nous étions six enfants en tout, trois garçons et trois filles, si ce n’était pas parfait, tout ça. Enfin bref, tout n’était pas toujours facile, mais nous étions heureux comme on était. Mais, comme on dit, rien ne dure éternellement…

A l’école, je n’étais le model de l’enfant sage, justement. J’étais le garçon manqué de ma classe. Mes amis n’étaient que des gars. Je me bagarrais comme eux, j’avais le même genre de coupe qu’eux. Bref, vous voyez le cliché. Pourtant, ce petit garçon manqué à été enfermée pendant deux ans, et il n’a pas su se défendre lorsqu’il s’est fait enlevé. Oui, c’est bien de moi que je parle. Cette journée là, je m’en rappellerai toujours. C’était le début de mon cauchemar. Et ca n’avait rien d’un cauchemar avec des monstres comme ont fait lorsqu’on est enfant pendant la nuit. Ce jour-là donc, il débuta comme n’importe lequel. Tout le monde était à la bourre le matin (on est quand même quatre à devoir passé à la salle de bain le matin) comme d’hab. La journée, normale aussi, sauf que je m’étais ramassée un sacrée raclée par un gars de ma classe, et en classe, je lui ai sauté dessus pour le tapé parce qu’il avait dit quelque chose de travers. Résultat, on était tout le deux collé le mercredi suivant, pendant trois heures. Je ne savais pas si j’allais survivre. Bref, le reste de la journée se passa normalement. Sur le chemin du retour, je sentais que quelqu’un me suivait. Qui ? Je n’en savais rien. Lorsque j’ai tourné dans une petite ruelle qui menait rapidement à ma maison, je sentis un bout de tissu mouillé sur ma bouche et mon nez, puis pouf, plus rien. Le coup classique, quoi…

Quand je me suis réveillé, j’étais dans une drôle de pièce. Elle sentait le moisi, il y avait de la poussière partout et il faisait sombre. On était trois en tout dans cette pièce ; un homme bizarre, une autre fille de mon âge et moi. Ni l’une ni l’autre ne savait ce qu’on faisait ici. On est restée là pendant deux longues années. Cet homme n’a jamais rien fait de nous, à par nous frapper quand l’envie lui venait où quand on essayait de partir. Bien sur on a réussi pour finir, grâce à la police. Pendant que l’homme revendait de la drogue, la police avait réussi à forcé la porte et à nous retrouver, l’autre fille et moi. D’ailleurs, après avoir passé autant de temps ensemble, on est devenue inséparable. Elle est comme une jumelle pour moi. On venait toute les deux de familles nombreuses et on avait exactement le même caractère et style. Bref, oui, des vraies jumelles. Depuis qu’on a quitté cet endroit horrible, on ne s’est plus jamais séparée. On s’est même promis qu’on rentrerait toute les deux chez les knights. »