Ces histoires de secteur, tout le monde en souffre. Les habitants de Gaïadéis sont tous frappés par cette fichue décision d'avoir séparé le royaume en trois partie. Qui avait eu cette idée ? Qui avait été aussi bête pour inventé ce principe ? Il n'était tout de même pas le seul à devoir se le reprocher étant donné que d'autre, dans l'histoire, avait sans doute fait bien pire. Quoique c'était à ce le demander. Je n'ai pas forcément de bons souvenirs de mon enfance et de ma vie dans le secteur un. Mais aussi était-ce parce que justement j'étais dans ce secteur et non un autre ? Je ne sais pas. Je ne sais d'ailleurs même pas dans quel secteur est-ce que la vie est la meilleure. C'est vrai... Et puis d'ailleurs que peut on appeler meilleur. Je pense que, dans ce royaume, avoir de l'argent signifie être le meilleur, donc en gros, l'argent amène au bonheur. Pourtant je suis sûre que des riches ont exactement la même vision de leur vie que la mienne. Une vision assez négative. Car oui, je doit avouer que ma vie n'est pas l'idéal. Pourtant, je ne vais pas me plaindre car je suis bien comme ça grâce à elle, grâce à toutes les expériences et les rencontres qu'elle m'a permise de faire. Et cela, je ne l'ai pas reçu grâce à l'argent. C'est que que je devais recevoir, ce qu'il était prévu de m'arriver. Car oui, je crois plus au destin qu'à l'argent voyez-vous. Il a ce petite côté beaucoup plus mystérieux...

Mon enfance, ça n'a pas été la joie. Je n'ai jamais connu mes parents, on m'a fait savoir que j'avais été abandonné à ma naissance pour des raisons qui ont toujours été inconnus. J'ai vécu dans le vide, sans trop d'accroche pour me permettre de monter la rude pente qu'était la vie. Les seules personnes qui m'entouraient étaient des femmes, elles étaient toutes assez dures avec moi, me demandant des taches ingrates à longueur de journée, certainement du fait que je sois un garçon. Les filles n'étaient pas traitées de la même façon alors qu'à l'époque, vous m'excuserez, mais je n'étais pas plus fort qu'elles... J'ai toujours été quelqu'un de relativement fragile, étant né avec un problème respiratoire et dans une incapacité totale à me fournir correctement en médicaments, la vie n'a pas été de tout repos. Ce n'était pas quelque chose de très grave, rassurer vous, mais de plutôt embêtant. Surtout quand vous savez qu'il existe des remèdes mais que vous n'êtes pas en mesure de les avoir parce que l'argent manque. Je suis d'accord, l'argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue fortement. Et donc, pour revenir au plus important, c'est à dire ma vie, cette maladie me pourrissait un peu mes bons moments. Ou du moins, le peu que j'avais. On ne me portait pas beaucoup d'attention, c'est pour cela qu'une chose très simple m'a marqué. Un jour, alors que je travaillais déjà, puisque j'ai commencé tôt, alors que je faisais un petit tour dans l'entreprise qui me fournissait un travail, j'ai croisé une petite fille. Parmi tant d'autre, me direz-vous, mais pas exactement. Elle était en train de pleurer quand je l'ai croisé. Et, étant élevé avec des fillettes, j'étais plutôt habitué à ce genre de chose, je savais comment réagir. Elle m'informa qu'elle était perdue. En la regardant, je me disais qu'en effet, elle ne devait pas être du coin, personne n'était aussi bien habillé pour travailler dans un endroit pareil. Je lui pris la main et lui demandai où est-ce qu'elle était aller, de me décrire un minimum l'endroit où elle devait se rendre. Étant un habitué du lieu et assez observateur, je pouvais facilement retrouver ce qu'elle cherchait. Sa mère était à priori dans un bâtiment à côté, ce n'était pas très loin, mais quand on ne connaît pas, ce n'est jamais facile de se retrouver dans les labyrinthes de couloirs. Après quelques minutes, nous arrivâmes là où elle devait être. J'avais déjà perdu pas mal de minutes sur mon temps de travail, mais je déteste voir les gens démunis devant des situations comme j'ai pu l'être depuis mon plus jeune âge. Je ne supporte pas ces situations et j'imagine que les autres aussi, du coup, je ne peux pas m'empêcher de me mettre à leur place et de me dire que si quelqu'un pouvait m'aider se serait le paradis. J'imaginai donc bien faire en la ramenant auprès de sa mère et en acceptant de jouer avec elle à chat. Enfin accepté n'est pas le bon terme puisque c'est moi qui lui ai gentiment proposé de jouer à cela pendant que sa mère continuait de parler avec mes supérieurs. Elle était mignonne, je ne pouvais pas la laisser toute seule, et puis si elle se reperdait, je ne serais plus là pour la ramener une fois de plus ici... Donc mes efforts auraient servis à rien. Malheureusement, comme je le pensais, cette petite n'était pas su secteur un, bien trop élégante. C'est ça mère qui confirma mon idée en lui disant durement : «  Hye Rim ! Tu ne dois pas jouer avec des enfants d’ici ! Je ne veux plus te voir avec ces petits vaut rien ! ». J'étais dégoutté par ce genre de personne. C'est vrai que je ne devais pas valoir grand chose étant donné que mes parents m'avaient abandonné à ma naissance, mais j'avais certainement droit à plus de respect de sa part étant donné que je lui avait rendu sa fille. J'aurais très bien pu la laisser pleurer dans un coin de l'entreprise. Mais je ne l'ai pas fait. Et grâce à moi, Hye Rim et sa mère ont pu rentrer toutes les deux. Bref, tout ça pour dire que cette petite Hye Rim fut la première à ma porter réellement de l'attention, enfin c'est l'impression que j'ai eu de cette rencontre, puisque c'était la première à me faire un câlin et que j'avais vraiment envie de remercier. Je peux paraître bizarre mais quand vous être un gamin sans histoire et jugé depuis sa naissance, une petite fille qui vous porte un regard neutre est quelqu'un d'extraordinaire. Ce fut un petit moment de lumière dans ma sombre vie.

A mes quinze ans, je fus tiré au sort pour faire parti des esclaves. Le concept était simple : je devais aller travailler, avec d'autres jeunes du secteur un, dans une entreprise. L'entreprise d'un gros bourge qui devait offrir à sa famille une heureuse vie et ne pas se soucier des conditions horribles dans lesquelles ses travailleurs devaient travailler. Jamais l'idée n'avait du lui passer par l'esprit car de nos jours les gens sont tellement centré sur eu même. C'est encore une chose que je déteste dans ce monde, j'ai l'impression d'avoir beaucoup de mal à aimer les choses qui m'entourent. Peut être fais-je preuve de mauvaise volonté, qui sait ? Les années passèrent et je me débrouillais plutôt bien. J'avais beau penser que la situation dans laquelle je vivais était immonde, je ne le faisais pas ressentir. J'étais même plutôt assez heureux car ces histoires m'ont permis de lier des liens avec une certain lee jun hyn, mon actuel meilleur ami. Ce gars était un peu mon attache, on se soutenait entre nous. Dès que l'un allait mal, l'autre était là pour l'épauler. On parlait beaucoup, on était sur la même longueur d'onde, convaincu qu'un jour, on sortirait de se foutoir et on ferait parler de nous en tapant du pied comme jamais. Et ce jour arriva. C'est ce petit à grande gueule qui fit les bonnes choses pour que nous nous échappions de ce piège que le beau royaume de Gaïadéis avait réussit à mettre ne place. A l'aide de passeurs et d'une personne inconnue, nous nous sommes échappés et nous avons filé dans le secteur un. Notre point de départ.

En effet, nous revenions à la case départ, lui comme moi. Mais c'était un nouveau départ. Longtemps, dans nos pauvres petites chambres, pour ne pas dire prisons, du secteur deux, nous avions parler de nous faire entendre, de taper du pied. Nous avions cette occasion maintenant. Mieux valait faire ça que de se cacher. Et puis même, dans le secteur un, je vous le rappelle, ce n'est pas la sécurité qui règne, au contraire. C'est d'ailleurs comme ça que l'idée nous ai venu de fondé un gang. Il y avait déjà les knights pour faire régner un peu la justice dans ce pauvre pays, mais ils n'avaient pas des mesures assez... Radicales. Du coup, on a mis la main à la pâte, à notre manière, enfin celle de jun hyun et nous avons essayé de nous faire entendre en défiant un peu plus les lois. Les embrouilles, il faut croire qu'on aime ça. Enfin, je ne suis pas un accro étant donné que je ne sais pas tellement me défendre, et oui, j'ai plutôt du mal à taper les autres, mais je ne peux pas résister quand nous sommes en équipe, avec jun hyun. Je suis plutôt doué pour envoyer, il est doué pour taper. La bonne équipe, je vous jure. Cela fait maintenant deux ans que ça dur, amis rien ne change...